Autres types de divorce
Ces autres types de divorce sont dits « divorce contentieux ». L'époux qui veut former une demande en divorce présente une requête au juge via son avocat, obligatoire en la matière. L'époux défendeur, qui n'a pas présenté la requête, est convoqué par le greffe du Juge aux Affaires Familiales, à une audience de tentative de conciliation. Il peut se présenter en personne, seul ou assisté d'un avocat. Mais il ne pourra accepter le principe du divorce que s’il est accompagné d’un avocat.
Le magistrat a pour mission de tenter de concilier les parties durant cette audience. En réalité, il s’assure plutôt du consentement du ou des époux au divorce. Dès lors, l'audience débouche quasi systématiquement sur une ordonnance de non-conciliation.
Dans une seconde phase de la procédure, l'époux qui a présenté la requête initiale peut assigner son conjoint en divorce. S’il ne le fait pas dans les 3 mois du prononcé de l'ordonnance, l’époux défendeur pourra le faire.
L’ordonnance de non conciliation prévoit des mesures qui seront applicables durant 30 mois seulement. A delà, à défaut d’assignation, une nouvelle procédure de divorce devra intégralement être recommencée si l’un des époux souhaite divorcer.
L'assignation est délivrée par huissier.
Enfin, une fois que l'assignation a été délivrée, la procédure devant le tribunal débute et le circuit de la mise en état s’engage jusqu’à ce que chaque partie soit prête pour exposer son argumentation dans le cadre de l’audience du jugement.
Ce n’est qu’après cette audience que le jugement de divorce soit rendu.
Un appel est ensuite possible.
Le divorce pour acceptation de la rupture du mariage
Ce divorce peut être demandé, par l'un ou l'autre des époux. Lors de l’audience de conciliation, chacun peut refuser ou accepter le principe de la rupture du mariage, sans considération des faits à l'origine de celle-ci.
Cette procédure est adaptée aux couples qui sont d'accord pour divorcer, mais qui ne trouvent pas d’accord quant aux conséquences de la rupture (sur les enfants, le partage des biens, la prestation compensatoire...).
Le divorce pour altération définitive du lien conjugal
Ce type de divorce peut être demandé par l'un des époux dès lors que le lien conjugal est définitivement altéré. Il en existe deux circonstances :
- lorsque les époux sont séparés depuis plus de deux ans,
- en réponse à une demande de divorce sur le fondement de la faute. En cas de rejet de la faute, la demande en divorce pour altération définitive du lien conjugal sera reçue à titre reconventionnel, sans qu’aucun délai de séparation ne soit exigé.
Il faut noter que c’est à l'époux demandeur d'apporter la preuve de la date de la séparation.
Le divorce pour faute
Cette procédure est de moins en moins choisie.
Il faut se référer à l'article 242 du Code civil pour prendre connaissance des règles qui régissent le divorce pour faute.
Il est nécessaire que l’époux qui sollicite le divorce pour faute rapporte la preuve de faits constitutifs d'une violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations du mariage, qui soient imputables à son conjoint et qui rendent intolérables le maintien de la vie commune.
Tel peut être le cas par exemple être de violences, de l’infidélité répétée, parfois de l’alcoolisme...